J'me disais que ça ne serait rien que de faire la route jusqu'à Iracoubo. Doud' ne roulerait pas trop vite pour que je ne sois pas trop bousculée et ça devrait aller. A l'allée, pas de soucis. Même si la route m'a parue plus longue que je ne le pensais. Ce soir là, le frère a prêché sur les épreuves. Comme quoi Dieu mettait sur notre chemin des souffrances afin de voir notre disposition de cœur envers Lui. C'est vrai qu'à la moindre difficulté, l'homme a tendance à tourner le dos à Dieu... Un frère a dit du mal de toi? Tu ne mets plus les pieds à l'Eglise. Tu ne pries plus. Ne lis plus ta Bible. Tu tournes le dos à Dieu qui Lui ne t'a rien fait. Est-ce logique? Enfin. La soirée terminée, il a fallu reprendre la route. Il était tard, je craignais que Doud' ne s'endorme, sachant que moi je dormirais à coup sûr. Mais contrairement à moi il a tenu bon. Pour ma part j'ai été réveillée par une violente douleur au bas-ventre, nous venions à peine de dépasser Kourou. Et depuis les douleurs n'ont pas cessé. Sur mon lit, j'ai constaté que mon ventre se contractait de temps en temps et rendait les douleurs plus violentes.Ce n'est que ce matin que j'ai su par ma mère qu'il s'agissait de contractions. Alors c'est décidé (et imposé par Doud') REPOS. Non parce que je rigolais quand je disais que j'n'en pouvais plus d'être enceinte, vivement que j'accouche et le tralala. Je tiens à faire mes trois derniers mois, c'est quoi! Dans trois jours j'vois la gynéco, j'verrai bien ce qu'elle me dira. En attendant, j'espère voir ces douleurs disparaître totalement...
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